Qu’est-ce que l’agriculture régénératrice ?
L’agriculture régénératrice définit des méthodes et techniques d’agriculture permettant de renforcer la qualité des sols pour restaurer la biodiversité et ainsi réduire l’impact des pratiques agricoles sur l’environnement. L’idée est de produire de manière plus raisonnée et durable tout en préservant l’équilibre du triptyque : capital santé des sols, monde animal et monde végétal.
Plus largement, l’agriculture régénératrice va au-delà de simples pratiques agricoles, il s’agit d’une véritable approche holistique visant à produire différemment en s’affranchissant de produits dangereux pour l’environnement tels que les pesticides, engrais ou produits agrochimiques. Cette approche de l’agriculture prend également en compte la question de la santé humaine, en s’efforçant d’utiliser le moins possible d’intrants chimiques qui pourraient in fine se retrouver dans l’eau, les aliments ou d’autres produits tels que la laine.
L’agriculture régénératrice se concentre ainsi sur des actions de conservation et de réhabilitation. Ces actions donnent la priorité à :
- La protection et régénération de la couche arable des sols avec un rééquilibrage des minéraux présents dans les sols
- L’optimisation du cycle de l’eau
- La restauration de la biodiversité et du bien-être animal
- Les relations au sein des écosystèmes
- L’amélioration des services écosystémiques
- La réduction des intrants synthétiques
- La bio séquestration
- Le développement d’une agriculture locale et le soutien des communautés et des économies locales qui dépendent du sol pour leur subsistance
- La compensation des émissions de CO2
Vous l’aurez compris, l’agriculture régénératrice nécessite une réelle remise en question de l’agriculture telle que nous la connaissons, mais aussi beaucoup de temps, de patience et de motivation pour repenser les pratiques et méthodes conventionnelles.
Concrètement quelles sont les méthodes et pratiques de l’agriculture régénératrice ?
Les techniques courantes de l’agriculture régénératrice comprennent :
- Le biochar
- Le paillis organique
- La gestion des résidus de culture
- Le compostage
- Les cultures de couverture
- Les cultures pérennes
- L’agroforesterie
- Le pâturage géré
- Le travail réduit du sol ou la plantation sans labour
L’importance de la santé des sols
Un sol sain favorise la santé des plantes, soutient les processus de l’écosystème dont dépend toute vie, favorise la biodiversité des espèces, des plantes saines, du fourrage pour les animaux, ainsi que des aliments et des produits sains issus d’un environnement sain.
Le sol joue donc un rôle très important dans l’agriculture régénératrice et notamment dans le cycle global du carbone. En effet, le sol est le plus grand absorbeur de carbone actif au monde. Les plantes piègent le carbone de l’atmosphère, le transforment en tissu végétal et le restituent au sol sous forme de résidus végétaux. Les pratiques agricoles influencent la quantité de carbone que les sols retiennent mais aussi la quantité de carbone qui est libérée dans l’atmosphère.
Les techniques agricoles utilisées dans l’agriculture régénératrice améliorent la santé des sols en augmentant notamment la matière organique et la teneur en carbone du sol. Dans le cadre d’une agriculture plus raisonnée et d’une meilleure gestion des sols, ceux-ci ont le potentiel de stocker beaucoup plus de CO2 atmosphérique. Un niveau élevé de carbone améliore la structure du sol et augmente ainsi sa stabilité physique. Cela améliore à son tour l’aération du sol, le drainage et la rétention de l’eau, et réduit l’érosion et le lessivage des nutriments.
Ainsi, l’agriculture régénératrice fixe nos sols et influence positivement les questions environnementales comme la désertification.
L’agriculture régénératrice au sein de Segard Masurel
L’agriculture régénératice, s’adresse principalement aux agriculteurs sud-africains luttant contre la désertification, améliorant la qualité de l’herbe, produisant de manière plus durable tout en préservant l’équilibre du capital santé des sols, le bien-être animal et la biodiversité végétale. Segard Masurel collabore déjà avec des lainiers qui « cultivent avec la nature » et qui s’associent à la norme Abelusi mettant l’accent sur l’amélioration continue des pratiques de gestion agricole. Les normes Abelusi mesurent les progrès autour des trois piliers de la laine d’origine durable, à savoir :
- La préservation de l’environnement
- La responsabilité sociale
- Le bien-être des animaux
Segard Masurel, en collaboration avec des marques de mode, reconnaît et encourage les efforts des producteurs de laine appliquant les principes de l’agriculture régénératice, et les aide à intégrer encore plus ces principes dans la gestion de leurs entreprises et de leurs fermes.
En conclusion, l’agriculture a le plus grand potentiel pour refroidir la planète, car la photosynthèse absorbe le carbone et refroidit l’environnement par transpiration. En effet, des pratiques antérieures ont entraîné des pertes typiques d’environ 0,3 % de sol par an au cours des 100 dernières années. Cela s’est traduit par la libération massive de carbone dans l’air au lieu de le stocker dans le sol, par l’utilisation de 10 fois plus d’énergie pour produire des aliments, et par la production d’aliments pauvres en nutriments et de produits de qualité inférieure.
L‘agriculture régénératice offre la possibilité d’adopter un mode de d’exploitation agricole véritablement durable. Les lainiers peuvent limiter l’impact de leur activité sur l’environnement tout en produisant des produits de qualité. Segard Masurel et les marques de mode partenaires considèrent ainsi l’agriculture régénératice comme un réel investissement pour le bien de la planète et des personnes.