Le processus de sélection de la laine est un moment tout aussi important que la tonte du mouton. Il n’y a pas si longtemps, la laine française était abandonnée à son propre sort, voire brûlée car jugée inutile.
Aujourd’hui bonne nouvelle, la collecte de la laine, portée par les éleveurs locaux et associations, s’organise de plus en plus fréquemment à travers tout le territoire national. Un ramasseur de laine vient alors acheter et collecter la laine pour la fournir aux filatures et artisans français. Un travail minutieux qui nécessite un savoir-faire et une bonne connaissance du produit, de ses propriétés et de ses qualités.
La tonte et le tri
Avant de pouvoir être préparée et triée, la laine brute est collectée et ramassée par un ramasseur de laine. Les processus de lavage et de tri sont directement réalisés après avoir collecté la laine auprès des éleveurs. Celle-ci est triée manuellement afin de la débarrasser des matières végétales comme la paille. Les laines sont collectées et triées en fonction de leurs spécificités. Celles-ci sont ensuite lavées et prêtes à être soit directement transformées par la coopérative, soit vendues à des artisans de la filière en fonction des propriétés et des utilisations souhaitées : tapisseries, matelasseries ou encore filatures.
Le ramassage, un métier à part entière
Le ramassage de la laine brute s’effectue en général par un ramasseur de laine au sein des coopératives, associations ou directement auprès des filatures.
- La première étape réalisée par le ramasseur de laine est de se rendre chez les éleveurs.
- Ensuite, celui-ci va peser la laine brute préalablement conditionnée dans des sacs. Les sacs de laine brute sont ainsi pesés par le ramasseur de laine grâce à une balance romaine. Le prix au kilo varie en fonction du type de laine et de sa demande sur le marché notamment.
Une fois la pesée effectuée, les sacs de laine sont chargés directement dans un camion et partent pour les étapes de transformations.
En général, les ramasseurs de laine professionnels collectent la laine brute une fois par an après la tonte. Un ramassage peut parfois dépasser la tonne en fonction du nombre de moutons et de la taille de l’exploitation. Cependant, dans les plus petites fermes, les éleveurs ne produisant pas les mêmes volumes de laine, sollicitent directement les coopératives et associations afin de soit faire un don de laine, soit trouver des transformateurs (artisans ou filatures) en mesure de travailler des plus petits volumes de laine.
De cette envie de revaloriser la filière lainière locale sont nées de nombreuses associations sur l’ensemble du territoire français comme Mérinos qui rassemble aujourd’hui plus de 20 éleveurs/euses adhérents. Accompagnée par l’Atelier-Laines d’Europe et régis par une charte, l’association s’organise pour le ramassage de la laine et la transforme directement en chaussettes, mitaines ou encore sous-pull.